Dépasser la périphérie : du Nouveau Créteil à la métropole

Le Nouveau Créteil se construit à partir de 1964 sur des terres marécageuses et agricoles. Il s’agissait à l’époque de créer ex nihilo un centre administratif et économique. Pourtant, le Nouveau Créteil ne rentre pas dans la ligne des Villes Nouvelles qui se construisent autour de Paris afin de créer une métropole polycentrique. Le quartier, tout en s’inscrivant dans la continuité de la pensée urbaine fonctionnaliste inspirée par Le Corbusier, s’en démarque par d’importantes ruptures. Le quartier se caractérise par un urbanisme extrêmement diffus qui s’oppose à une conception physique et mentale du centre et des cercles concentriques qui s’y réfèrent. Nous nous retrouvons alors dans une sorte de terrain de jeu démesuré, hissé à l’échelle de la ville. A la fois négation et dépassement de notre conception de l’urbain, à la fois centralité et périphérique, le quartier du Nouveau Créteil nous adresse des questions telles que : quelle vie quotidienne trouvons nous désirable ? Quel rapport à la nature souhaitons-nous promouvoir ? Il s’agit alors d’interroger la pertinence d’un urbanisme prônant la séparation des fonctions et les difficultés et capacités actuelles de cette dernière à « faire ville ».  Quels sont les liens qu’entretient Le Nouveau Créteil avec Paris, mais également avec ses territoires limitrophes ? Que veut dire « habiter » en banlieue ?  Dans quelle mesure y-a-t-il contradiction entre « périphérie » et « urbanité » ? Ou devrait-on plutôt parler d’intensité urbaine ? Les mobilités, les centralités et les proximités : de quels espaces de vie du quotidien avons-nous besoin et envie ?

 

RDV à 14h30 à Bastille, sur le quai de la ligne 8 en direction de Créteil en tête de train et à 15h  à la sortie (une seule sortie) du métro Créteil Université (ligne 8)